BETSARA :le Ravintsara 100% équitable
Depuis 2017, Tristan Imbert distribue en France de l’huile essentielle de Ravintsara, ainsi que d’autres produits issus de cette plante.Une fabrication 100% responsable et des matières premières produites dans des conditions de total respect des terres et des hommes. Gros plan sur la jeune société Betsara.
Les Cahiers de l’Environnement : Comment est née l’idée de commercialiser le Ravintsara ?
Tristan Imbert :Tahina, un ami franco-malgache qui est retourné vivre à Madagascar il y a douze ans, a créé sa plantation de Ravintsara sur les terres de sa famille. C’est lui qui m’a invité à vendre en circuit court sous une marque ses produits. L’objectif était double :sécuriser ses ventes car, à Madagascar, les prix du Ravintsara varient énormément, surtout depuis la crise du H1N1. Mais aussi promouvoir en France toutes les vertus du Ravintsara, sous toutes ses formes. En effet, du Ravintsara, on connaît surtout l’huile essentielle. Mais nous commercialisons aussi l’hydrolat, les feuilles, un stick à lèvres, un baume respiratoire, ainsi qu’une huile contre l’eczéma supureux et le zona.
Les C.E :Quelles sont les principales propriétés du Ravintsara ?
Tristan Imbert :C’est avant tout un fabuleux antiviral et un excellent stimulant du système immunitaire. Son action est vérifiée sur les voies respiratoires, mais aussi en cas de zona ou d’herpès. Il se consomme essentiellement en application sur la peau.C’est en effet le meilleur moyen d’obtenir une action rapide puisqu’en 30 secondes, l’huile pénètre dans le sang. On peut le consommer en préventif ou en curatif. Mais en France, le Ravintsara ne peut être commercialisé pour ses vertus médicinales. C’est la raison pour laquelle on le distribue dans des magasins bios et un peu en pharmacies. Mais en tant que saveur alimentaire, complément alimentaire ou produit cosmétique seulement.
Les C.E :Connaissez-vous aujourd’hui un développement de votre production et de votre commercialisation ?
Tristan Imbert :Avec la crise de la COVID 19, nos ventes ont littéralement explosé au printemps 2020.
Si, en juin 2019, nos produits étaient distribués par environ 50 magasins, aujourd’hui, ils sont présents dans 230 points de vente. Nous nous sommes donc adaptés à cette demande exponentielle, puisque la taille de notre exploitation malgache est passée à 10 hectares. Une superficie qui nous permet d’augmenter de manière significative notre production, puisque, pour réaliser un litre d’huile essentielle, il faut 100 kg de feuilles fraîches. Cette proportion est intéressante car le volume de matières premières est relativement faible. A titre de comparaison, il faut par exemple 100 kg de laurier noble pour réaliser 30 ml d’huile essentielle. Nous espérons ainsi, avec cette augmentation de surface cultivée,produire encore davantage d’huile essentielle de Ravintsara. Nous misons sur une production de 800 à 900 litres l’année prochaine. Il existe en effet un vrai marché et la demande est croissante.
Les CE : La concurrence doit donc être très importante sur ce secteur ?
Tristan Imbert :Oui. Pour émerger face une concurrence beaucoup plus ancienne et structurée sur le marché français, nous faisons valoir nos arguments, à savoir un mode de production 100% manuel et réellement respectueux des malgaches qui la produisent. Aucun intrant chimique n’est intégré à notre huile essentielle. Les terres sont également stimulées naturellement. Pour cela, les malgaches y déposent des feuilles de Ravintsara distillées, ce qui optimise les
propriétés fertilisantes naturelles. En France, nous réalisons tout le conditionnement, de manière également manuelle. Les sachets utilisés pour le conditionnement sont réalisés avec des feuilles en écorce d’acacia 100% compostables.
Quant à nos sticks à lèvres, nous utilisons du plastique entièrement recyclé. Enfin, il faut savoir que depuis deux ans, le gouvernement malgache exige que les forêts soient durablement gérées. Ainsi, lorsque nous consommons du bois pour le conditionnement de nos produits, nous devons replanter autant d’arbres que nous en avons consommés, mais ça, nous le faisions déjà depuis le début. Depuis l’augmentation de notre activité cette année, nous travaillons en plus avec la scierie du BETSILEO qui vend le bois uniquement de son reboisement. Cette société replante tout le bois qu’elle vend chaque année.
Les C.E :Avez-vous d’autres projets de développement pour les mois à venir ?
Tristan Imbert :Nous sommes en train de travailler sur la partie environnementale de notre activité. Nous allons donc concevoir un système de Ravintsara en vrac, pour que les personnes qui ont déjà acheté nos produits puissent remplir leur ancienne bouteille et ne soient pas obligées, à chaque fois qu’elles achètent de l’huile, de racheter en même temps un flacon. Le bouchon du flacon ne s’abime qu’au bout d’une vingtaine de remplissages.Il suffira alors simplement de changer le bouchon. Nous sommes ainsi en train de concevoir un distributeur mécanique d’où s’écoulera facilement l’huile
SARL AKAL NIVAS
21 avenue Jeanne d’arc
38100 Grenoble
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